Renouvellement de flotte automobile : quelle méthode ?

Une flotte automobile a besoin d’un renouvellement partiel ou total. Cette démarche permet de disposer de modèles plus performants qui contribuent à améliorer la productivité et l’image de l’entreprise de surcroît.

En renouvelant son parc, elle diminue les frais d’entretien qui sont de plus en plus onéreux lorsque les voitures deviennent obsolètes. Dans la foulée, elle se met également en phase avec les nouvelles règlementations en vigueur.

Le renouvellement des flottes automobiles avec la loi LOM

Les entreprises et les collectivités font désormais face à de nouvelles règlementations dans le cadre du renouvellement de leurs flottes automobiles depuis la mise en vigueur de la Loi d’Orientations des Mobilités en 2019. Cette nouvelle mesure a fixé des objectifs qui entraînent une profonde mutation de la politique des mobilités en France. Désormais, le transport devra être plus économique, facile et surtout moins polluant. Trois éléments majeurs constituent le socle de la loi LOM : plus d’investissement dans les transports au quotidien, développer de nouvelles solutions de déplacements et s’engager vers une mobilité verte. D’ici 2050, l’objectif est d’atteindre la neutralité carbone. En 2030, les émissions de CO2 devront baisser à – 37,5%. Pour 2040, le pays envisage l’interdiction des voitures thermiques.

Les entreprises opérant dans le secteur privé sont directement touchées par la loi LOM qui leur impose de nouvelles obligations. Ainsi, les structures qui possèdent une flotte constituée de plus de 100 véhicules d’un PTAC de moins de 3,5 tonnes et qui comptent un effectif supérieur à 50 salariés devront renouveler leur parc avec des véhicules à faibles émissions. Pour 2022, le parc devra contenir au moins 10% de modèles propres. Ce pourcentage passe à 20% en 2024, 35% en 2027 et 50% en 2030. Les entreprises ont le choix entre les voitures hybrides, hybrides rechargeables ou 100% électriques pour être en phase avec ces nouvelles mesures. Pour l’heure, aucune sanction n’a été prévue pour les structures qui ne respectent pas cette obligation.

La loi LOM ne concerne pas exclusivement le privé. Les entreprises nationales ainsi que les collectivités territoriales sont aussi mises à contribution dans cette décarbonation du transport routier. À partir de 2026, 37,4% du parc devra être constitué de véhicules propres. Au cours du renouvellement annuel, les établissements publics détenant plus de 20 véhicules devront disposer de 50% de voitures à faibles missions. La sécurité civile, la police et autres instances ayant recours à des véhicules pour leurs missions devront se soumettre également à cette obligation.

Transiter vers une mobilité plus propre : quel intérêt pour les entreprises ?

Verdir le parc automobile offre une multitude d’avantages autant pour les établissements privés que publics. Cette démarche témoigne de l’engagement éthique de l’entreprise dans la préservation de l’environnement. Qu’elle soit une action isolée ou intégrée à une stratégie RSE, elle a des effets positifs sur l’écologie. À l’heure où 90% des émissions de gaz à effet de serre sont issues du transport routier, les entreprises qui investissent dans une mobilité plus propre participent à la protection de la planète.

En même temps, avoir des voitures propres permet d’être en phase avec les mesures règlementaires. On sait que les lois se durcissent d’année en année en Europe dans cette optique de réduction des émissions nocives dans l’air. Pour 2021 par exemple, un malus écologique s’applique sur les véhicules rejetant 133 g de CO2/km. D’ici 2030, le Parlement européen envisage de fixer une limite de 95 g de CO2/km. Dans ce contexte, anticiper toutes ces mesures écologiques est la meilleure stratégie à adopter.

La bonne nouvelle est que les entreprises profitent actuellement de nombreuses aides du gouvernement pour transiter vers l’électromobilité. Elles peuvent prétendre à un bonus écologique de 1000 à 4000 euros en acquérant des voitures électriques ou hybrides rechargeables, de quoi largement alléger leur budget. Il existe aussi la prime à la conversion qui donne droit à une subvention de 2500 euros pour les voitures et de 5000 euros pour les camionnettes. Il est même possible d’obtenir une aide dans le cadre d’un rétrofit. Cette technique consiste à transformer un véhicule thermique en une voiture électrique grâce à la modification de ses composants.

La stratégie pour renouveler la flotte auto

Pour renouveler une flotte automobile, il est impératif de mettre en place une stratégie finement pensée. La première consiste à déterminer une date de renouvellement. Beaucoup d’entreprises ont recours à des cycles fixes et se basent sur divers facteurs pour changer leurs véhicules : contrats de location ou conditions de financement, coûts de fonctionnement et de maintenance, avantages fiscaux, etc. De cette manière, elles savent longtemps à l’avance la date à laquelle elles vont procéder au renouvellement.

Il est important de bien anticiper les délais de livraison de véhicules, c’est pourquoi il est recommandé de s’y prendre au moins 6 mois à l’avance avant la fin du contrat pour ne pas être pris au dépourvu. Certains professionnels préfèrent garder leurs véhicules le plus longtemps possible à cause de l’incertitude économique prévoyant une éventuelle hausse des taux. Or, en optant pour des contrats de location trop longue, les véhicules finissent par vieillir, ce qui peut coûter cher à l’entretien.

Un autre point fondamental lors du renouvellement du parc relève du choix des bons modes de financement. L’autofinancement est abandonné par de plus en plus d’entreprises au profit de la location longue durée. Il faut dire que les avantages sont multiples. La location préserve la trésorerie et n’a pas d’impact sur le niveau d’endettement, car les loyers figurent au titre des charges. La gestion de la flotte se veut aussi plus facile, car le loueur propose diverses prestations telles que l’entretien, l’assurance auto et l’assistance. En fonction des contrats, des services de remplacement des pneumatiques, de véhicules relais, de gestion du carburant ou encore de formation à l’éco-conduite des collaborateurs sont disponibles. Ces frais sont directement intégrés dans les loyers, ce qui permet de connaître à l’avance le budget à allouer au parc auto.

Pour autant, il ne faut pas se précipiter en choisissant le premier fournisseur disponible. Il est crucial de toujours bien comparer les offres des distributeurs pour être sûr de bénéficier des meilleures prestations à des prix compétitifs.