Réduire le TCO est le nerf de la guerre de toutes les entreprises qui disposent d’une flotte automobile. Celle-ci constitue un poste de dépense très important, c’est pourquoi il est essentiel d’en diminuer les coûts à tout prix. Heureusement, il existe certaines solutions à adopter qui aideront les entreprises à contenir les dépenses générées par leur parc de véhicules.
1 – Bien comprendre le TCO avant d’agir
Pendant très longtemps, les entreprises se concentraient exclusivement sur le prix d’achat de leurs véhicules professionnels pour connaître le coût total de leurs flottes. Les dépenses générées par l’utilisation des voitures ont été laissées pour compte. Petit à petit, elles ont compris qu’il fallait absolument prendre en considération les frais découlant de l’entretien, du carburant, des assurances ou encore des taxes en tout genre. Cette prise de conscience a donné naissance à la notion de TCO ou Total Cost of Ownership qui signifie coût de possession/détention en français. Cette expression sert à désigner les coûts directs et indirects relatifs à un véhicule d’entreprise. Concrètement, le TCO comprend un certain nombre de postes de dépenses, à commencer par le financement à savoir les loyers et le taux d’amortissement. Il inclut également les frais d’entretien comportant les pneus, la maintenance, le lavage ou encore les diverses réparations. S’ajoutent aux dépenses les coûts de déplacement comme le carburant, les frais de stationnement et de péages. Puis, il y a aussi la question de la sinistralité : réparations, dépannage, remorquage, frais de remise en état, etc. Enfin, le TCO englobe la fiscalité avec la TVA, les frais d’immatriculation, les avantages en nature, les amortissements non déductibles ou la Taxe sur les Véhicules de Société. En moyenne, le TCO représente chaque année un montant de 10 000 euros par véhicule. Il est possible de réduire ce coût en adoptant certaines mesures.
2 – Impliquer les collaborateurs
Le facteur humain représente l’un des premiers leviers d’amélioration du TCO d’une flotte professionnelle. Il est estimé que 50% de l’optimisation de ce coût de détention repose sur l’implication des conducteurs. D’où l’importance de ne jamais négliger le comportement routier des collaborateurs. Les gestionnaires de flotte ont intérêt à améliorer leur conduite en organisant des formations à l’éco-conduite ainsi que des stages de perfectionnement à la conduite. Le retour sur investissement de cette mesure est très avantageux à bien des égards. En adoptant une conduite plus adaptée et moins agressive pour l’environnement, les utilisateurs participent à la longévité des véhicules d’entreprise ainsi qu’à leurs organes mécaniques. Mieux encore, ils réduisent le taux de sinistralité de la flotte, ce qui permet de faire baisser les éventuels frais de réparation et de remise en état. L’éco-conduite est aussi intéressante dans la mesure où elle réduit les dépenses en carburant. Une astuce adoptée par de nombreux gestionnaires de flotte consiste à utiliser un outil de géolocalisation pour pouvoir mieux gérer les déplacements des collaborateurs et éviter les kilomètres excédentaires qui impactent sur la décote du véhicule et qui sont à l’origine de lourdes pénalités dans le cadre d’une location longue durée. Cette sensibilisation à l’éco-conduite contribue à optimiser de 15 à 40% le TCO.
3 – Le choix des bons prestataires
Un autre levier qui a une forte influence sur l’amélioration du TCO concerne le choix des bons prestataires et des contrats. En priorité, l’entreprise devra faire le choix entre assurer la gestion de sa flotte en interne ou faire appel au fleet management. La première solution est attractive dans la mesure où elle permet de gérer tout ce qui concerne le choix des réparateurs des véhicules, des sociétés pétrolières ou encore des compagnies d’assurance. Toutefois, la tâche s’avère très chronophage et exige des connaissances et compétences spécifiques. C’est pourquoi il est toujours conseillé de plutôt faire appel à des spécialistes. L’externalisation permet de mieux raisonner le coût global et de disposer d’une réelle expertise sur la gestion de la flotte.
Après avoir choisi le mode de gestion du parc, il est temps de s’attaquer à un autre dossier important : l’achat ou le leasing des véhicules. L’achat est intéressant, car elle offre plus de latitudes sur le choix des véhicules et des réparateurs. Mais elle mobilise la trésorerie, ce qui peut finir par fragiliser l’activité. En optant pour un leasing, l’entreprise bénéficie en même temps de la location, de l’entretien, de l’assistance et de l’assurance auto. En fonction de l’accord passé avec le leaseur, elle peut demander l’accès aux véhicules relais, au remplacement de pneumatiques et divers autres services qui lui ôtent une véritable épine du pied dans la gestion de la flotte.
Un autre point important relève de l’assurance auto. Comme il s’agit d’un poste de dépense clé, il est crucial de ne pas le négliger. Les entreprises bénéficient aujourd’hui de contrats d’assurance flotte qui sont dédiés au parc de plus de 5 véhicules. L’avantage est d’ordre tarifaire, car ces offres s’annoncent moins onéreuses que les mono-contrats. Néanmoins, comme la tarification dépend de la statistique globale de tous les véhicules, ceux qui commettent un trop grand nombre de sinistres devront être assortis de contrats uniques pour ne pas faire gonfler excessivement les cotisations.
4 – Les bons véhicules à adopter
Dans cette quête du TCO le plus bas, les entreprises ont intérêt à bien choisir en amont les véhicules qui composeront leur flotte. L’exercice s’annonce périlleux, car une multitude d’éléments est à prendre en considération pour savoir les modèles à privilégier. Heureusement, le marché se compose d’une myriade de possibilités et il existe toujours des véhicules qui s’annoncent plus économiques que d’autres grâce à leur technologie et leur motorisation. Les dispositifs d’aides à l’achat et la fiscalité avantageuse permettront aussi aux entreprises de réduire leurs coûts. En misant par exemple sur une voiture à faible émission de CO2, elles font baisser les dépenses en carburant, augmentent la déductibilité fiscale et diminuent leurs taxes CO2.
5 – Un excellent maintien du parc auto
L’entretien est un sujet à prendre sérieusement en considération quand on cherche un TCO bas. Lorsqu’un véhicule n’est pas correctement maintenu, il est à l’origine de 25% de consommation de carburant supplémentaire. En optant pour une maintenance régulière et adaptée, l’entreprise garantit également la sécurité des conducteurs. Les pneumatiques notamment exigent toutes les attentions, car elles représentent la clé d’une bonne tenue de route et de la sécurité et influencent aussi la consommation.